Aujourd’hui, le 18 Avril 2011, c’est avec un nouvel opus “Dig Down Deep” que Mark Charles Heidinger nous emplissent de nouvelles formes musicales. Plus orchestré et enregistré dans des conditions live, le duo ne cesse de nous montrer sa capacité à innover et sans cesse progresser. Les arrangements et structures sont travaillés et plusieurs écoutent sont nécessaires afin d’en apprécier la finesse.
Avant de passé à l’interview en VRAC, nous vous proposons de découvrir leur dernier clip “The Nature of Our King” :
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Sans hésiter, le “doux” son de Windmill de Pete Townsend à la guitare. C’est le meilleur artiste su paysage musical actuel.
Je passe beaucoup trop de temps à lire les infos politiques en ligne, mais si je devait en choisir un seul, se serait probablement le New York Times.
Je crois que j’ai une préférence pour les réseaux sociaux analogiques. Rencontrer les gens face à face.
J’essaye de passer un maximum de temps possible avec les gens. Nous sommes des créatures sociales n’est-ce pas ?
J’aurai besoin de googler “Creative Common” afin de vous donner une réponse mais pour rester bref et spontané, je dirais “peut-être”.
L’expérience “Pay What You Want” de Radiohead avec leur album Rainbow était interessante. J’ai quand même acheté le pack physique avec tous les bonus, mais je trouve qu’ils ont retourné les choses en offrant un album qui n’avait pas été annoncé de cette manière.
Je préfère toujours l’unplugged aux représentations électriques. L’electricité c’est magnifique et effrayant à la fois. Tu ne sais jamais quel résultat tu vas avoir une fois que tu te branches.
J’ai vu plusieurs fois le concert de Cheyenne Marie Mize. Elle est en tournée avec nous actuellement, elle fait l’ouverture de chacune de nos représentations. J’ai vu des centaines de shows à Austin au festival SXSW le mois dernier. Alejandro Escovado était génial. The National Reserve aussi; Adam Arcuragi & The Lupine Chorale Society étaient fantastiques. Ces temps-ci, j’ai plutôt tendance à aller voir les concerts de mes amis.
Ca c’est dur. J’ai une liste de villes dans lesquelles j’aimerai habiter mais je ne sais pas si je peux les évaluer. J’habite à Washington DC en ce moment. C’est sympa mais peut-être que je préfèrerais New York, Seattle, San Fransisco, Louisville, Kentucky, Portland, Paris, Londres ou encore Vienne. J’ai de la famille à Tbilisi en Géorgie. C’est aussi une chouette ville.
Ooof, je ne sais pas…ça semble injuste de n’en choisir qu’un seul. J’aime beaucoup la place des Vosges. C’est bien pour s’allonger à terre et regarder le ciel. Boire un thé à la menthe à la Mosquée de Paris c’est quelque chose qui me plait aussi. J’adore le jardin du musée Rodin. Ces temps-ci, nous n’avons pas beaucoup de temps pour se promener dans Paris…on travaille tout le temps, courant d’une ville à l’autre pour jouer. Je ne m’en plains pas mais ce serait sympa de pouvoir découvrir un peu plus les villes de temps en temps.
Là, maintenant je dirais “East Of Eden” par John Steinbeck. C’est clairement mon livre préféré de lui et il est fort probable que ce soit en fait mon préféré tout court. Mais là encore, très difficiel de n’en choisir qu’un seul.
J’ai regardé le remake des frères Cohen “True Grit” dans l’avion en venant en France il y a quelques semaines. On se trompe rarement avec les frères Cohen.
Retrouvez Vandaveer sur : leur site officiel; myspace; twitter; facebook
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Crédits photos tous droits reservés : Xavier Prieur (cover) et Sarah Low
]]>Anthonin: quand j’étais au lycée, aux environs de 16 ans, c’était la grande époque de Nirvana. On est très influencé par la scène indie anglo saxonne. Nous avons tous eu beaucoup de groupes avant Bewitched Hands.
Il y a 3/4 ans environ, Sébastien joue dans un bar et applique le concept de la carte blanche à son set, il invite des amis à jouer avec lui. On se retrouve à dix sur scène, l’expérience nous a séduits et nous avons décidé d’essayer de faire quelque chose avec cette formation. A vrai dire, on pourrait dire que Guillaume, du groupe The Shoes (initialement The Film), groupe qui travaillait à Bordeaux, à plus ou moins inspiré le concept. A Bordeaux, à l’époque, les scènes se croisaient régulièrement, différents genres musicaux avaient l’habitude de se retrouver sur les mêmes planches.
Quoiqu’il en soit, après plusieurs représentations dans des bars de Reims, Yuksek, un collègue de classe, déjà sur la route de la gloire, nous demande de faire la cover d’un de ses titres “Tonight”. Cette première collaboration nous permet de rencontrer notre tourneur Savoir Faire et les professionnels qui nous entourent aujourd’hui. Dès lors, nous avons accumulé du savoir-faire, quelques évènements importants comme les Transmusicales il y a 2 ans, le festival les Inrocks Black XS, le Printemps de Bourges, les Eurockéennes de Belfort mais aussi South By Southwest ou CMJ aux Etats Unis. Nous avons sortis notre premier album il y a quelques mois seulement.
En effet, quand l’histoire a commencé à devenir plus sérieuse, on a du trouver un format pratique. Tourner à dix, c’est pas évident. La sélection s’est faite sans conflit, tout le monde ne désirait pas se consacrer à plein temps au projet…
Je passe beaucoup trop de temps sur internet. Ça a supplanté la TV. J’ai l’impression de perdre autant de temps devant internet que j’en perdait avec la TV. Sûrement parce que je passe beaucoup de temps sur Facebook.
Je passe aussi beaucoup de temps sur Itunes. J’écoute beaucoup de musique, ça c’est un super avantage. Toute la musique que tu veux en un clic.
En tant que musicien, c’est une superbe vitrine. Même si Myspace perd de la vitesse, c’est très utile. Les défauts, c’est que c’est la porte ouverte à trop de choses; il y a de sélection à faire.
Il y a une chose ceci dit qui me dérange particulièrement en ce moment. On a fait beaucoup de liveblog et aujourd’hui, il y en a beaucoup que je ne referais pas. Je ne vais pas leur demander de retirer les vidéos mais ça me gène de ne plus avoir le contrôle sur ce qui est diffusé ou non. Ça n’est pas la gratuité qui me dérange mais le contrôle artistique qui se perd. Le liveblogging c’est très différent d’un concert live. Un concert, c’est éphémère, c’est génial ou c’est raté, en tout cas, une fois que c’est fait c’est fait et on passe à autre chose tandis que sur internet, tu peux te faire griller pour une vidéo faite vite fait dans des conditions pas toujours idéales et sur laquelle nous n’avons aucun contrôle.
J’aimerai pouvoir effacer certains épisodes et cette forme de “transparence” me dérange au niveau artistique. On ne choisit pas de sortir n’importe quoi n’importe comment et internet quelque part nous empêche de garder un certain contrôle artistique.
Un peu comme tous les groupes. Nous engageons nos fans sur Facebook, Myspace, les médias traditionnels. Faire participer nos fans directement à l’artistique c’est quelque chose qu’on a pas fait jusqu’à présent. On passe beaucoup de temps en studio, on est déjà beaucoup a écrire. Je crois qu’avant d’essayer ce genre d’exercice, notre process interne doit être solide.
Depuis que Myspace existe. Avec nos anciens groupes on faisait déjà écouter nos créations par ce biais. Les profils étaient pratique, on pouvait y mettre plein de musique, des photos, des vidéos, customiser son profil, ajouter plein de petites choses et à l’époque c’était un vrai réseau social, beaucoup de gens avaient des profils sans pour autant être musiciens, on l’utilisait beaucoup.
Facebook reste vraiment un outil informatif pour moi. On peut y mettre moins de chose. C’est plus difficile de s’approprier une page Facebook.
Moi, je n’arrive pas à trouver Facebook séduisant. Je ne suis que musicien et je ne me sens pas de responsabilité à ce niveau là.
Nous n’avons pas de stratégie de communication avec Bewitched Hands à proprement parler. Le label s’occupe de cette stratégie en ligne, nous communiquons chacun sur nos profils perso.
C’est très bien. Je suis passé un peu à côté de tout ça. Je n’ai pas de blog fétiche. C’est très bien que les gens se regroupent pour partager ce qu’ils aiment sur des forums. Les bloggueurs sont souvent plus objectifs que les médias traditionnels. Ce sont souvent des gens passionnés et ils permettent de faire une première sélection, indispensable sur le net.
Je ne suis pas contre le téléchargement illégal, c’est un bon moyen de se faire connaître. Si les gens téléchargent pour venir aux concerts, c’est tout bon. On ne croit plus trop au fait de vivre des ventes du disque, on compte sur le live.
Concernant la dématérialisation c’est un peu con. Parfois, même sur Itunes il n’y a pas de visuel. L’identité graphique d’un groupe est très importante. C’est un peu comme si dématérialisation allait de paire avec décontextualisation et je trouve ça dommage.
Quand au rythme d’écoute, on passe vite d’un disque à l’autre. J’ai acheté à peu près une vingtaine d’album sur Itunes ces 10 derniers jours, je les ai tous aimé mais ne les ai écouté qu’une fois chacun et je pense que je ne les réécouterai sûrement jamais plus.
Avant il y avait de gros groupes et moins de groupes visibles. Il y avait tout à faire niveau créatif. Aujourd’hui, il y a beaucoup de groupe et artistiquement, presque tout a déjà été visité, revisité, on est allé jusqu’au bout de chaque mouvement artistique. C’est dur d’être original.
Je n’avais pas le même rapport à la musique quand j’avais 16 ans. C’est difficile à dire. Avant, je devais commander des disques chez des disquaires, j’avais moins de moyens et la musique était plus rare alors j’écoutais un disque en boucle. Aujourd’hui c’est différent d’où encore une fois l’intérêt des blogs, qui font une présélection.
On veut persuader les pros pour qu’ils nous fassent tourner à l’international.
Non on ne se tient pas plus au courant qu’un autre. Nous faisons confiance à notre manager qui fait parti de l’équipe de Savoir Faire que nous avons rencontré aux Transmusicales de Rennes. Nous avons signé il y a six mois et depuis, tout va très vite pour nous.
Nous faisons sûrement des erreurs mais c’est un peu une période d’expérimentation pour tout le monde. Tout le monde essaye de trouver des alternatives. Il y a pleins de nouveaux mediums et c’est un peu nouveau pour tout le monde. Pour l’instant, nos agendas sont plutôt bien remplis. La vie de musicien c’est un sacré rythme, et on s’intéresse plus à notre musique qu’à son business.
Tout ce que je ne fais pas (rire). Faire trop de live acoustique c’est une expérience qu’on ne reproduira pas. Aujourd’hui, on est plus sages. On laisse la maison de disque faire son travail. Maintenant, on sait que l’artiste doit être présent sur internet pour ses fans, peut-être l’artiste de demain devra-t-il mettre sa timidité de côté.
On aimerait commencer à tourner à l’étranger et distribuer le disque.
Quand on est allés aux États-Unis, on s’est rendu compte qu’on était vraiment pas Américains. Dans nos paroles, l’accent. Ceci dit, il y a beaucoup de pays qui produisent le même genre de musique que nous, je pense notamment aux belges et aux scandinaves, ce n’est pas un style limité aux pays anglo-saxons.
La différence entre les français et les autres se remarque peut-être dans le fait que la musique française s’est internationalisée grâce à l’électro. Nous on est producteurs de notre musique dès le départ. Des groupe comme Daft Punk on beaucoup influencé la scène internationale et cette culture disco, électro s’entend dans nos production. Nous intégrons directement la production dans l’écriture.
Il y a eu des locomotives. The Shoes (The Film) en 2005 ont été les premiers à connaître un succès national. Puis il y a eu Yuksek. Je pense que nos efforts ont surgis d’une certaine sensation de frustration de ne pas avoir de groupes Rémois qui percent alors qu’il y en a beaucoup.
Il y a aussi un peu une histoire d’orgueil par rapport à nos concurrents. On se connaît tous depuis depuis le lycée, c’est une forme de compétition saine. On collabore beaucoup. On est tous très copains, le frère de The Shoes par exemple est le batteur de Bewitched. Je crois que le succès de la scène Rémoise est une histoire d’amitié, de perséverance et d’opportunité. Yuksek et The Shoes nous ont beaucoup aidés.
Ça n’est en tout cas pas du a une volonté politique ou soutien quelconque de la part de la ville de Reims.
On a tous des projets à coté de Bewitched. Nos objectifs immédiats sont de finir la tournée et d’enregistrer un album. Il sera enregistré pour l’été quand à sa sortie, je ne suis pas en mesure de vous le dire.
On a rencontré pleins de groupes français pendant notre tournée et vu que notre groupe s’est bâti sur des collaborations, c’est sûrement quelque chose que l’on va reproduire.
Nous adorerions aller au Japon. Nos amis y sont souvent allés et ça sonne vraiment top. Les US s’était quand même vachement bien, notamment pour les fringues ! Nous allons bientôt en Allemagne et Belgique, ce sont deux destinations qui nous plaisent aussi beaucoup.
Human ear music. C’est un label de Los Angeles, une sorte de centre de recherche de la création. C’est entre autre le label d’Ariel PINK. Ils représentent toute une scène indé qui est superbe. J’ai acheté 6 ou 7 disques de chez eux dernièrement.
Je me suis aussi procuré une réédition de son du début des année 90 chez Death Row (le label de Snoop) .
Non, c’est une coïncidence. A part encore pour Souljazz records chez qui j’ai acheté plusieurs rééditions de soul funk des années 60-70, ils faisaient des compilations par ville.
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Interview réalisée par Lara Beswick
Crédits photos : (c) Mélanie Elbaz
]]>Random Recipe est de ce genre de groupe. Un OMNI (Object Musicale Non Identifié) qui nous fait vibrer sur de multiples influences. Un subtil mashup de folk et de hip hop, où se croisent des sonorités electro, trip hop, en passant par la bossa nova. Au delà de leur album Fold It ! Mold It !, le groupe a réussi à créer tout un univers autour de sa musique, de leurs concerts lives survoltés jusqu’à leurs nombreuses vidéos virales.
Nous les avons rencontrés à Montréal, quelques jours après les avoir découvert sur scène lors du festival M for Montréal.
Random Recipe, c’est à la base la rencontre de Frannie (chant, guitare chiquita) et de Fab (rap et beat-box), en 2005. Les deux amies se mettent à jammer régulièrement et à jouer dans les rues de Montréal.
Frannie nous raconte : “On a commencé à faire des shows dans la rue, et quelqu’un qui nous avait croisé nous a proposé de venir à une soirée. La soirée en question étant payante, on a proposé de jouer en échange de l’entrée gratuite. Ils ont accepté, et coup de chance, un blogueur de Montréal nous a filmé et a publié la vidéo : notre premier buzz !”
“Dans les mois qui ont suivi, on a rencontré une maison de disque, et on a eu plusieurs propositions de shows, mais rien n’était encore concret. Puis finalement nous avons était invités à jouer lors d’un festival à Montréal, en juin 2008. Nous avons accepté, mais 48 heures avant le show, nous n’avions toujours pas réellement de morceaux… (rires) Nous avons appelé Vincent (guitare, basse), le grand frère de ma meilleure amie, et son ami Liu Kong. Et ils sont venus nous sauver à la dernière minute ! Depuis le groupe est resté dans cette formation.”
Dans une époque où la production musicale est devenue accessible, où l’on peut créer un album avec un ordinateur et quelques logiciels, la nécessité de sortir du lot quotidien de nouveaux groupes et de nouveaux albums est devenue impérative pour avoir la chance d’être écouté.
Ils l’ont très bien compris :
Aujourd’hui il faut réussir à se démarquer. On a eu de la chance de trouver très tôt notre “trademark”, notre particularité. On est le groupe qui fait des performances improvisées dans des endroits improbables.
Et c’est en tout logique qu’ils ont eu la chance d’avoir leur Take Away Show sur la Blogothèque, filmé dans la rue lors du FME 2009 en Abitibi-Témiscamingue (Nord du Québec).
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Frannie : “La compagnie de disque nous a donné une petite caméra flip, toute simple, et nous avons commencé à nous filmer de plus en plus. C’est vraiment le même processus que lorsque nous créons de la musique, on essaie des choses, et si cela nous plaît, on les garde. Bon, sauf que nous avons aucun talent pour la vidéo ! (Rires) Les gens aiment ça, car ces vidéos font ressortir nos personnalités. Autant dans certains groupes, les personnalités sont un peu cachées derrière la musique, autant ce n’est pas notre cas. Sur scène, nous sommes tous les 4 très présents, nous essayons de communiquer le plus possible au public. Les vidéos que l’on diffuse sur le web sont une suite logique de cela.”
Vincent : “Je ne pense pas que l’on se rend compte à quel point elles se diffusent. On a un peu l’impression de les faire pour nos amis sur Facebook, comme si ils n’étaient que 25. Et d’un coup on voit que la vidéo a dépassé les 4000 visionnages. On ne pense pas au marketing, ou à notre visibilité en les faisant. C’est juste des situations qui nous font rire, et on veut en garder une trace. Une fois que cela est fait, autant le partager avec tout le monde.”
Si leur album, sorti en septembre au Canada, est sans hésiter un de ceux qui nous auront marqué en 2010, il reste que l’expérience Random Recipe ne saurait être complète sans les voir en concert. Rarement un groupe aura été aussi engageant sur scène : donnez-leur une salle et un public qui ne les connaît pas encore, vous pouvez être assuré de voir la foule conquise et bondissante en rythme au bout de quelques morceaux.
Une énergie rare et généreuse, pour une prestation beaucoup plus spontanée et explosive que l’album, enrichissant d’autant plus l’expérience Random Recipe !
Pour les découvrir, rendez-vous en Avril pour leur deuxième tournée française !
En attendant, savourez “Shipwreck” sur notre site, en téléchargement grauit.
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Retrouvez Random Recipe sur son site web et sur sa page Facebook.
Crédit Photos : Documents remis.
]]>Car les quatre garçons qui servent Mme Good sont d’abord et avant tout musiciens, et même multi-instrumentistes. C’est d’ailleurs par ce biais qu’ils se sont rencontrés: en école de musique. Trois d’entre eux (Arthur, Stéphane et Sacha) commencent à composer leurs morceaux à l’ancienne: guitare-voix. Edward (batterie) les rejoint par la suite, histoire de donner du corps à l’ensemble. Chacun compose de temps en temps, les autres apportant leur pierre à l’édifice qui grandit ainsi au fur et à mesure.
La bande de quatre garçons construit depuis un an et demi son univers avec soin, en architectes patients. C’est une histoire qui commence par des soirées avec des guitares qui traînent et continue là où on les a rencontré: un studio au Centre Barbara Fleury Goutte-d’Or.
Pas d’objectifs précis ni de plan de carrière: priorité à la musique, et advienne que pourra. Pour l’instant, “on y pense mais on sait pas encore. Tant que les propositions sont pas là c’est difficile de savoir si tu dis oui ou non. On envisage l’autoproduction, les choses comme ça. Visiblement, beaucoup de gens, fonctionnent de façon un peu hybride: ils ont leur structure et un distributeur extérieur. Nous on sait pas trop”.
Pourtant, ils ont déjà une BO de film “La lisère” (qui sort bientôt) à leur actif, expérience qui leur a permis de travailler dans une dynamique différente de celle dont ils ont l’habitude. “Le plan de rêve, celui dont on te dit qu’il arrivera jamais…”
Sur les sujets sur lesquels on peut être un peu monomaniaques par chez nous (Internet, l’industrie tout ça) les membres de Mrs Good n’ont pas d’avis tranché. Si on évoque le cas Arctic Monkeys et les possibilités offertes par Facebook ou MySpace, Encore une fois, c’est une douce nostalgie qui s’exprime chez ses amoureux de musique.
Si ils ont fait leur culture musicale avec Napster, ils considèrent que “à l’époque, même le temps du téléchargement faisait que quand l’album arrivait, il y avait quand même une petite valeur. Tu avais un petit pincement au cœur quand avec ton modem pérave tu voyais arriver le Black Album de Metallica. Aujourd’hui, tu télécharges une discographie complète en 40 minutes. Alors effectivement, c’est un outil génial: mon petit frère et ses potes ont une culture musicale gigantesque pour des gens de 16 ans”.
Le constat est ensuite fait que les maisons de disques ne développent plus les artistes. Internet est un “passage obligé”, mais il y a parfois comme un sentiment de dépossession :
Quand tu as vécu le processus de l’enregistrement de l’autre côté, tu vois la valeur que ça a, même un 4 titres. C’est vrai que tu y mets du temps, de l’argent aussi. Alors c’est paradoxal parce que nous on consomme, on va télécharger, mais quand c’est à notre tour de livrer notre musique, d’un coup, c’est plus compliqué. Et même artistiquement, il y a une vulgarisation de l’écoute.
Pourtant, quand j’évoque Hadopi, la réponse est claire: “C’est beaucoup trop tard. C’est fait maintenant, il faut faire avec: on va pas presser que des vinyles et les vendre dans des boutiques avec des chemises de bûcherons”.
Au moment de sortir un 4 titres, ils assument être “au moment où on essaye de perdre le moins d’argent possible avec notre musique”. Difficile, puisque l’exigence dont ils font preuve les pousse à enregistrer dans de bonnes conditions, en évitant le plus possible le home studio.
Après avoir évoqué Crosby Still Nash & Young, les Beatles, Gush ou encore Metallica, on sent que les inspirations du quatuor sont ancrées dans le temps: “Je dis pas que dans les années 1970 on aurait joué à Woodstock”. Peut-être, si, et c’est même ça qui fait de MrsGood un groupe hors du temps, des trends et autres modes passagères…
Mon intime conviction, c’est que l’essentiel, c’est la musique. C’est tout.
Mrs Good sur le web :
Crédits photo : Raphael Desveaux
]]>Musicienne talentueuse, l’artiste s’avère également être aguerrie aux techniques du “Pay What You Want”. Lena a en effet l’habitude de vendre des EP de démos à la fin de ses concerts. Bonne idée semble-t-il, puisque les recettes de ces ventes se montent en moyenne à 8 à 10 € par disque.
Découvrez ci-dessous notre interview de Lena et surtout, délectez-vous de Love Is All Around, notre son de la semaine.
J’ai débuté par une formation de piano classique vers l’âge de 7 ans puis quelques années plus tard, je me suis achetée une guitare électrique, et j’ai commencé à composer. J’ai beaucoup écouté de groupes psyché ou garage des 60’s, et je pense que ça m’a pas mal influencé. C’est de là que vient mon gout pour les choses répétitives et envoutantes.
Depuis 2005, j’ai fait pas mal de concerts en France et en Europe avec ce projet. J’ai sorti un premier EP en 2008 et je travaille actuellement sur mon premier album !
Parallèlement à çà, je suis derrière les claviers au sein de Roken is dodelijk et pour Brisa Roché.
Je suis actuellement en train d’enregistrer mon premier album, j’espère trouver des partenaires pour le sortir en France et à l’etranger, je cherche un label et un tourneur qui puisse lui donner une belle et longue vie. J’adore le live, et pour cet album, je rêve d’une longue tournée!
En tant qu’artiste, Internet est un outil incontournable pour développer un projet musical. Ça permet de toucher plus de gens, plus facilement et rapidement, et aussi d’avoir plus d’indépendance en tant qu’artiste. En effet, on peut se faire connaitre et faire découvrir nos morceaux sans pour autant avoir tout un réseau pro autour de nous (même si évidemment ça aide d’en avoir!). Avant, c’était plus compliqué de se faire entendre sans passer par les radios.
Je mets les actus, morceaux ou vidéo du projets sur Myspace, Facebook ou Twitter. Les gens peuvent suivre en direct l’évolution du projet, les nouveaux morceaux ou vidéos.Ils peuvent réagir dessus, et donner leur avis.
Depuis que ces réseaux existent je pense. j’ai commencé mon projet à peu près au moment où Myspace est devenu populaire en France. A la base, j’ai fait un Myspace car je n’avais pas les compétences pour faire un site internet moi-même. C’est d’ailleurs l’une des grandes qualités de ces réseaux, la facilité d’utilisation. Même les grand-mères savent faire un profil Facebook maintenant !
J’aimerais pouvoir me concentrer uniquement sur la musique, mais évidemment il est aujourd’hui nécessaire d’être présent sur ces plates formes si on veut continuer à jouer et se faire connaitre.
Le problème c’est qu’à force d’être obligée de s’imposer sur ces réseaux pour subsister, il y a trop d’infos de la part de tout le monde. Les plates formes comme Myspace sont polluées par le spam et la pub et du coup les gens finissent par les déserter.
L’accès gratuit à la musique n’est pas loin de devenir un acquis social.Et comme tout acquis sociaux, difficile de revenir en arrière…c’est l’effet de cliquet…Les gens accepterons difficilement de payer pour quelque chose qu’ils ont eu gratuitement à un moment donné. Il me semble que nous gagnerions plus à favoriser ceux qui ont envie de soutenir la musique et les artistes qu’ils aiment plutôt que de punir ceux qui téléchargent illégalement. Et dans cette optique, l’idée du téléchargement à prix libre me plait. Payer ce qu’on écoute devient alors moins un acte commercial qu’un acte de soutien aux artistes.
L’album sortira certainement en automne 2011 et en attendant plusieurs dates à venir. Je serai aux Transmusicales le 9 décembre sur la scène du Liberté (à L’étage), le 17 décembre au grand mix pour les présélections du printemps de Bourges, puis je pars un mois en tournée solo à New York et je reviens pour jouer le 28 janvier à la Maroquinerie à Paris avec Cercueil, Green Vaughan et Jonaz dans le cadre de la marmite NPDC (http://www.myspace.com/lamarmite)
Ma dernière grosse découverte: Anna Calvi !
Ci dessous, retrouvez Lena Deluxe filmée par La Blogothèque.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
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Crédits photos : Lena Deluxe & Loguy Illustrator
Lena Deluxe sur Twitter : @lenadeluxemusic / Sur le Myspace : Lenedeluxe / Sur Facebook
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