OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Découvrez Give Me Your Live (Ptits Pilous Remix) by Skip The Use http://owni.fr/2011/05/02/decouvrez-give-me-your-live-ptits-pilous-remix-by-skip-the-use/ http://owni.fr/2011/05/02/decouvrez-give-me-your-live-ptits-pilous-remix-by-skip-the-use/#comments Mon, 02 May 2011 13:28:53 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31673 Skip The Use, c’est l’histoire de cinq lillois qui ont décidé de faire bouger les foules. Emmené par l’explosif Mat Bastard, qui n’est pas sans rappeler un certain Kele (frontman du groupe anglais Bloc Party), le quintette vient de terminer l’enregistrement de son second album à sortir en septembre prochain.

Son premier album, le groupe l’a autoproduit, se faisant par la suite remarquer sur scène, où le disque l’a emmené pour plus de 150 dates. Entre les premières parties (Mademoiselle K, Rage Against The Machine, Trust, Mark Ronson…) et de nombreux festivals prestigieux (Printemps de Bourges, Garorock, Solidays, Sziget, Main Square…) le groupe s’est forgé une forte identité scénique qui marque durablement les esprits. Impression confirmée il y a quelques semaines, quand le groupe a convié quelques invités à écouter en live une sélection de nouveaux titres dans un studio du onzième arrondissement parisien. Pour les novices de Skip The Use, la claque a été totale, tant l’énergie déployée par chacun des membres de la formation, et surtout chaque chanson, tubesque et explosive à souhait, étaient évidentes.

Pour leur second opus, Mat et sa bande ont signé sur un gros label, Polydor. Un joli coup qui ne semble pas les effrayer outre mesure : “La transition s’est faite assez facilement, on a un lourd passé indé et parfois il nous faut accorder nos violons. On est tombés sur une équipe assez cool et rock ‘n’roll donc on parvient jusqu’ici a toujours trouver un terrain d’entente. L’avantage c’est qu’on a pu faire le disque qu’on voulait et comme on le voulait, le projet n’a pas perdu de sa fougue ni de son petit côté trash“.

L’album, enregistré entre leurs studios respectifs, celui du label, le célèbre studio ICP à Bruxelles et même Bristol pour le mixage, s’annonce comme l’un des plus intéressants du second semestre, avec un son électro-rock puissant et des titres aussi efficaces qu’électrisants. Le premier single choisi pour le présenter s’intitule Give Me Your Life, et résume parfaitement l’impression que l’on ressent à l’écoute de cet opus : ce groupe ne resemble à aucun autre.

Nous vous proposons de découvrir ce single via un remix des Ptits Pilous, qui sans altérer la chanson originale, lui offrent un traitement résolument dancefloor auquel peu sauront résister. Si vous étiez passé à côté des débuts de Skip The Use, il est grand temps de rattraper le temps perdu et de rejoindre le train (à grande vitesse) de ce groupe qui devrait marquer 2011.

Skip The Use sur Facebook / Twitter / Myspace / Blog

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MXP4 lance la plateforme Bopler Games sur Facebook http://owni.fr/2011/04/19/mxp4-lance-la-plateforme-bopler-games-sur-facebook/ http://owni.fr/2011/04/19/mxp4-lance-la-plateforme-bopler-games-sur-facebook/#comments Tue, 19 Apr 2011 16:37:42 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31628 MXP4, start-up parisienne innovante dans le domaine du social gaming musical, lance cette semaine la plateforme Bopler Games, une série de jeux musicaux sur Facebook, utilisant un catalogue de titres musicaux licenciés, et qui pourrait bien incarner le modèle de rentabilité de l’entreprise.

Après le jeu Je Veux Signer Chez AZ dont nous vous parlions la semaine dernière, et qui a pour but d’animer le casting mené par le label d’Universal tout en développant son image de marque, c’est sur un plan beaucoup plus fédérateur et orienté gaming que se place Bopler. En choisissant de lancer dans un premier temps quatre jeux inspirés des classiques du genre, MXP4 entend séduire les gamers addict comme les moins chevronnés, à qui les formats parleront sans difficulté. Ainsi Space It, Match It, Snake It et Pump (jeu crée par MXP4 et popularisé notamment via une application brandée David Guetta) s’inspirent ouvertement de Space Invaders, Tetris, ou encore Snake, avec un avantage de taille cependant. L’évolution du jeu réagit en effet à la la structure musicale du titre choisi pour jouer (tempo, rythme, voix etc.). Car le centre de ces jeux sociaux est bien la musique.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

En choisissant en premier lieu un titre parmi ceux proposés, puis un jeu, le joueur cale son expérience ludique sur la musique, et non l’inverse. Quant au catalogue proposé, il est pour l’instant modeste mais devrait se développer très rapidement, les accords avec quatre publishers et deux majors étant finalisés (sans qu’on puisse en savoir davantage pour le moment). EMI est la première major à avoir officialisé la licence de son catalogue.

Albin Serviant, PDG d’MXP4, confirme que le volonté première de ses équipes lors de la création de la plateforme Bloper Games était véritablement “d’imbriquer le jeu et la musique“. Avec 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires, les jeux sur Facebook représentent sans conteste une manne qui, couplée à la musique devrait largement séduire. Selon le PDG, cette somme devrait quadrupler voire quintupler dans les trois ans.

“Le challenge, c’est de donner au jeu sa dimension sociale”.

Qui de la monétisation, et de la rémunération des artistes ? Les sommes engrangées par les jeux, via les Facebook credits, qui permettent aux gamers de jouer sur toute la durée d’un titre (contre 60 secondes en version gratuite), mais aussi d’obtenir des bonus supplémentaires au sein du jeu. Les ayant droit se partagent avec MXP4 70% des revenus générés par la vente de titres (et donc de jeux) complets, les 30% restants revenant à Facebook. Si pour l’instant l’intérêt des artistes n’est pas supérieur à celui d’une mise en vente sur iTunes, il pourrait s’avérer plus conséquent dans les mois à venir. On parle en effet de customisation des jeux avec des artistes via des pages dédiées, ouvrant vers de la vente directe (titres, albums, merchandising…), qui devrait intervenir dans un second temps une fois le décollage de la plateforme passé. Elle devrait apporter aux artistes un véritable plus en liant leur univers aux jeux développés en adéquation avec leur musique.

Il faut cependant garder en tête que 95% des joueurs sur les réseaux sociaux s’adonnent à ce passe-temps gratuitement. Le défi est donc de les engager dans une expérience allant au delà du simple hobby sur Facebook. Ainsi que le rappelle Albin Serviant, “la moyenne du temps passé sur l’application de remix de David Guetta était de 13 minutes“. Autrement dit, suffisamment pour amener le gamer à devenir consommateur, et recruteur de fans via les nombreux outils de challenge de ses amis.

Un défi que MXP4 semble en passe de pouvoir relever, en offrant à l’industrie de la musique une source de revenu potentiellement intéressante. Confirmation ou infirmation dans les mois à venir.

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Radiohead: les fans sont aussi clipeurs http://owni.fr/2011/04/15/radiohead-les-fans-sont-aussi-clipeurs/ http://owni.fr/2011/04/15/radiohead-les-fans-sont-aussi-clipeurs/#comments Fri, 15 Apr 2011 16:15:06 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=57098 Leur dernière trouvaille: publier un journal parallèlement à la sortie de leur album The King of Limbs. Les Britanniques emmenés par Thom Yorke sont spécialistes quand il s’agit de réinventer de nouvelles manières de faire de la musique. Et du business. Pour leur précédant album In Rainbows, ils décidaient de laisser les fans libres de choisir le prix à payer. Une générosité qui leur a été rendue, avec créativité et en vidéo, par des fans des quatre coins du monde.

6 passionnés + 60 cameramen = un live gratuit

Grâce à six passionnés et une soixantaine de cameramen d’un soir, le concert donné à Prague le 23 août 2009 a été filmé sous une multitude d’angles et est aujourd’hui proposé en téléchargement gratuit sur le site du projet.

Quid de la qualité audio ? Les vidéos de concerts réalisées par le public pêchent en effet souvent par un son médiocre. Pas ici, puisque Thom Yorke et sa bande, bluffés par le travail des fans à la vue d’un premier teaser et d’une chanson entièrement montée, leur ont fourni gratuitement les masters du show. “La confiance qu’ils nous ont témoignée en [les] partageant nous a flattés et honorés” s’enthousiasme Nataly, qui a bien voulu répondre à nos questions par mail.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Celle-ci, admiratrice française du groupe depuis quinze ans, a rassemblé une équipe de six personnes pour la post-production, l’un venant de République Tchèque, les autres de New York ou encore du Royaume-Uni, tous animés par la même ferveur pour Radiohead. Techniquement, les choses se sont mises en place très simplement, même si diriger une telle équipe de tournage peut s’avérer délicat, comme nous l’explique la jeune femme :

J’avais l’espoir de pouvoir trouver des volontaires qui accepteraient de se placer à des endroits précis pour avoir des angles bien définis, mais c’est beaucoup demander car les fans ont en général envie d’être au plus près de la scène et au milieu, face à Thom !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le pay what you want enchante les fans (et le groupe)

Lorsque l’on interroge les fans sur l’option de pay what you want choisie par le quintette anglais en octobre 2007, ils affirment avoir été “enchantés de pouvoir se procurer le dernier album de leur groupe préféré à petit prix”. Pour rappel, et selon les données annoncées par Comscore, 62% des 1,2 millions d’internautes ayant téléchargé l’album l’ont fait sans contrepartie financière. Ceux qui ont choisi de rétribuer les artistes l’ont fait à hauteur de 6$ en moyenne. Une belle opération au final, puisqu’en choisissant de se passer d’intermédiaires, le groupe a empoché l’intégralité des revenus générés par In Rainbows.


Mais ici l’aspect financier est vite balayé par ces fans uniquement animés par l’envie de faire partager à toute leur communauté un live inédit et de qualité, puisque selon Nataly “le projet a entièrement été réalisé bénévolement et il n’y aura aucune retombée financière” ni pour le collectif, et encore moins pour le groupe. Même si celui-ci bénéficie maintenant d’un beau support live de sa dernière tournée. Cette expérience, déjà tentée dans une moindre mesure par les fans du groupe Nine Inch Nails serait-elle une nouvelle manière d’envisager la relation fan-artiste ? C’est en tous cas un pas de plus vers la prise en compte par les artistes de la créativité de leur fans.

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Article initialement publié sur OWNImusic

Illustration CC FlickR par matthewb

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Un casting et un social game sur Facebook pour signer chez AZ http://owni.fr/2011/04/12/un-casting-et-un-social-game-sur-facebook-pour-signer-chez-az/ http://owni.fr/2011/04/12/un-casting-et-un-social-game-sur-facebook-pour-signer-chez-az/#comments Tue, 12 Apr 2011 16:37:43 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31542

Le label AZ, propriété d’Universal Music France, lance cette semaine un social game en soutien de son opération “Je veux signer chez AZ“, grand casting sur Facebook, qui revient cette année pour une seconde saison.

Lancé en 2010 à l’initiative de Valéry Zeitoun, médiatique patron du label, “Je veux signer chez AZ” a consacré Melissa NKonda et Victor Le Douarec. Si la première sort d’ailleurs cette semaine son premier album pop “Nouveaux Horizons“, le second artiste issu du casting est lui toujours en gestation.

Le projet est né l’an dernier d’une forte volonté de son instigateur de “renouer avec les interprètes“, même si de nombreux participants au casting de cette année se présentent avec des compositions personnelles. Dix ans après la première saison de Popstars (émission à laquelle Valéry Zeitoun avait participé en tant que juré en 2002), et alors que les concepts de télé-crochets populaires des années 2000, tels Star Academy et Nouvelle Star, ont disparu et laissé le champ libre au concept jumeau X Factor, actuellement sur M6, le cyber-casting d’AZ surfe sur l’hégémonie de Facebook pour dénicher ses futures signatures.
Si le concept n’a rien de neuf, c’est bien son exécution qui s’avère intéressante et originale. Outre le la séléction elle-même, qui se passe intégralement sur Facebook pour sa première phase (envoi des candidatures sous forme de vidéos) l’équipe digitale du label a concocté un social game développé par l’agence Spoke.

En reprenant la même temporalité que le casting lui-même (vidéos sur Facebook, prestations devant le jury à l’Olympia, phases finales), il propose au gamer, toujours sur Facebook, de se faire apprenti producteur en votant pour ses candidats favoris, choix qui l’engageront jusqu’au bout du jeu et qui lui permettront d’évoluer au sein de cet univers.

Le jeu a recours à des pratiques de gratification du gamer inspirées d’autres grand succès du social gaming et réseaux sociaux. Ainsi les badges à débloquer (“Beni Oui-Oui”, “AZ Lover”, “Dance Machine” ou encore “Sourdingue”) ou les niveaux à atteindre (“Chauffeur de Valéry Zeitoun”, “Stagiaire AZ”, “Boss DA”, “Fils Spirituel de VZ”…) font penser à Foursquare ou Farmville et fidélisent le joueur en l’enjoignant à continuer le jeu au gré de l’évolution du casting et de la confirmation ou non que ses choix d’apprenti directeur artistique sont les bons.

L’objectif (affiché) de gain de notoriété peut sembler secondaire pour un label, puisque ce sont avant tout ses artistes qui le portent, mais l’opération impose en tous cas AZ comme un label innovant et désireux de s’affirmer sur le créneau porteur des réseaux sociaux. Avec un jeu qui semble bien pensé et capable de présenter un intérêt tout au long du casting (qui prendra fin le 30 juin à l’Olympia), AZ offre a chacun la possibilité de jouer les directeurs artistiques et de prendre part aux sélections, même si le jury a, ainsi que nous le rappelle Valéry Zeitoun, “le final cut“. Nul doute que l’initiative représente également une opération séduction pour les annonceurs, qui s’ils sont absents du dispositif cette année, devraient vite comprendre l’intérêt de s’y greffer.

Je veux signer chez AZ sur Facebook, Twitter, Blog, FlickR
Diffusion d’un documentaire retraçant la première saison le 13/04 sur W9
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Découvrez “Hero” par NAMELESS http://owni.fr/2011/04/05/decouvr-ez-hero-par-nameless/ http://owni.fr/2011/04/05/decouvr-ez-hero-par-nameless/#comments Tue, 05 Apr 2011 14:43:24 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31452 Si nous avons l’habitude de vous proposer des artistes à l’orée de leur carrière, nous avons cette semaine choisi de présenter un groupe au parcours déjà conséquent. Il n’en est pas moins une révélation. NAMELESS, dont les quatre membres se sont rencontrés au lycée, s’est formé en 2003 à Paris “au fur et à mesure de soirées, jam sessions, au milieu des disques de [leurs] parents“.

Les débuts sont rapides, puisqu’un titre du groupe est choisi comme générique de l’émission 60 jours 60 nuits sur Canal+, ce qui ne manquera pas de les faire remarquer. Les années suivantes seront consacrées à tourner, avec plus de 300 concerts entre 2004 et 2009, parmi lesquels des premières parties pour The Fratellis, Jean-Louis Aubert, Mademoiselle K et même Chuck Berry, légende avec laquelle le groupe a chanté en 2009 à Monaco.

Cette année-là, la formation a proposé son premier album Genetically Modified, “le fruit mais également un concentré de nos compositions sur six années. Nous avons donc été fiers de ses retombées”. En effet le disque est playlisté sur de nombreuses radios nationales et permet au groupe d’entériner sur CD cinq belles années de travail”.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Aujourd’hui la musique ne s’écoute plus, elle se vit

Bien vite NAMELESS se remet au travail : “fin 2010 nous nous sommes lancés dans la composition d’un nouvel album, reflet de la maturité que nous avons acquis avec les années. Nous ne savons pas encore exactement sous quelle forme sortira cet opus, mais 4 titres sont déjà écoutables sur notre myspace, et d’autres sont en cours d’écriture et d’enregistrement“.

Ce nouvel opus est plus mature et marque l’évolution du groupe, à la fois musicale et technologique. Nous avons en effet totalement changé notre manière de travailler et de composer en étant plus posés, plus réfléchis, et en utilisant du matériel différent (synthés, analogique…).
De plus, nous avons quitté notre ancien label. Nous avons donc eu une liberté totale sur ce projet. Nous nous sommes entourés d’une nouvelle équipe avec laquelle nous avons également travaillé l’identité visuelle du groupe. Ce nouvel opus marque donc à la fois une rupture et une continuité pour nous.

C’est donc un quatuor enthousiaste  qui évolue aujourd’hui entre rock mélodique et pop aérienne. Un quatuor qui a fait son chemin en même temps que l’industrie dans laquelle il évolué, et qui a bien changé depuis 2003 :

La crise du disque a eu deux effets contradictoires : il n’a jamais été aussi simple d’écouter de la musique, de découvrir des artistes etc. et en même temps, il n’a jamais été aussi difficile d’en vivre.
Malgré ce constat, nous restons très optimistes car tout est à réinventer.

NAMELESS, ce n’est pas que des titres, c’est un tout

NAMELESS ne sont pas vraiment de ceux à qui le virage technologique a fait peur, bien au contraire. Interagir avec sa fanbase, lui proposer d’embarquer dans son aventure via les réseaux sociaux, c’est un parti qu’a rapidement pris le groupe. Internet, c’est d’abord “une sorte de jauge de l’état d’un artiste, mais aussi un moyen de se faire connaitre sous réserve d’arriver à se faire remarquer dans cette jungle“. C’est pour cela que soigner sa présence en ligne a son importance, “sur Facebook essentiellement, nous voulons créer un véritable espace d’échange, construire une vraie relation avec les gens qui nous suivent et nous soutiennent“.

La suite, pour ce groupe débordant de volonté d’avancer, c’est à la fois en images et sur scène. Il proposera en effet dans les semaines à venir le clip du morceau Angelina, et sera en concert à Paris pour une série de dates en acoustique. Un moment à ne pas manquer, et une actualité à suivre de près.


Angelina
by namelesstheband

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Myspace : myspace.com/groupenameless – Facebook : facebook.com/namelesstheband

Crédits photos : Photos (c) Ana Lorenzana / Artwork : (c) Clémentine Berry & Thomas Weil

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LCD Soundsystem fait ses adieux http://owni.fr/2011/04/04/lcd-soundsystem-fait-ses-adieux/ http://owni.fr/2011/04/04/lcd-soundsystem-fait-ses-adieux/#comments Mon, 04 Apr 2011 15:52:11 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31450 L’événement musical du weekend a eu lieu à New York, berceau du groupe LCD Soundsystem. Le groupe y avait choisi l’arène du Madison Square Garden pour donner son ultime concert devant un public tout de noir et blanc vêtu, conformément au souhait de James Murphy et sa bande.

Le set, d’une durée de trois quarante, a été capté et diffusé en direct sur internet. On parle même d’une éventuelle sortie en DVD puisque le réalisateur Spike Jonze a été aperçu dirigeant les cadreurs aux abords de la scène new-yorkaise.

Avec notamment la participation du groupe canadien Arcade Fire sur le titre North American Scum, le show était semble-t-il the place-to-be. Du moins si l’on en croit les chiffres : les 14 000 places se sont en effet écoulées en… 15 secondes ! Les billets s’échangeaient au marché noir pour 1500$, poussant le leader de la formation à réagir sur Twitter :

1500$ pour un billet ? Allez vous faire foutre, les revendeurs. Vous êtes des parasites et je vous HAIS. Je vais essayer de trouver un moyen d’entuber ces co**ards. PEU IMPORTE CE QUE NOUS FAISONS, NOUS VOIR EN LIVE NE VAUT PAS AUTANT D’ARGENT.

Au vu des problèmes rencontrés par les fans au moment de la mise en vente des places, James Murphy a publié un communiqué mettant en cause les speculateurs achetant de nombreux billets pour les revendre plus chers aux fans n’ayant pu s’en procurer (en anglais “scalpers”). Il est consultable ici, en anglais.

Retrouvez-ci dessous l’intégralité du concert ainsi que la setlist.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Set 1:
2:10 Dance Yrself Clean (with “I’m Not In Love” by 10cc intro)
12:40 Drunk Girls
17:09 I Can Change
23:45 Time To Get Away
28:16 Get Innocuous!
35:18 Daft Punk Is Playing At My House
41:45 Too Much Love
46:53 All My Friends
55:30 Tired (with “Heart of the Sunrise” by Yes snippet)

Set 2:
45:33 Première partie
45:33 Deuxième partie (avec la participation de Reggie Watts)
Sound of Silver
45:33 Troisième partie
45:33 Cinquième partie (avec la participation de Shit Robot)
45:33 Sixième partie
Freak Out/Starry Eyes

Set 3:
1:54:39 Us v Them
2:04:00 North American Scum (avec la participation d’Arcade Fire)
2:11:45 Bye Bye Bayou (reprise de Alan Vega)
2:16:30 You Wanted A Hit
2:24:07 Tribulations
2:29:15 Movement
2:33:48 Yeah (Crass Version)

Set 4:
2:45:30 Someone Great
2:53:06 Losing My Edge (contient un extrait de “Da Funk” de Daft Punk)
3:03:36 Home

Set 5:
3:15:53 All I Want
3:22:18 Jump Into the Fire (reprise de Harry Nilsson)
3:30:30 New York, I Love You But You’re Bringing Me Down (intro sur “Twin Peaks Theme” d’Angelo Badalamenti)

Crédits photos : FlickR CC lisztless, marksdk

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“Le concert 2.0 : l’expérience du live augmentée ?” #MNW2 http://owni.fr/2011/04/04/le-concert-2-0-lexperience-du-live-augmentee-mnw2/ http://owni.fr/2011/04/04/le-concert-2-0-lexperience-du-live-augmentee-mnw2/#comments Mon, 04 Apr 2011 11:39:25 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31429 INSCRIPTION

Le 21 février dernier avait lieu la première édition de Music Net.Works dans une Cantine pleine à craquer. Désireux de transformer l’essai, OWNImusic, Silicon Sentier et Le Bureau Export ont souhaité proposer une seconde édition du premier rendez-vous des acteurs de la musique, du web et des nouvelles technologies dans la foulée de la première.

Le lundi 11 avril prochain de 19h à 22h, nous vous donnons rendez-vous pour #MNW2. Après le débat mp3/URL de février nous avons choisi de nous interroger sur la thématique du live avec le sujet suivant :

“Le concert 2.0 : l’expérience du live augmentée ?”

Le concert, et après ? Par essence événement unique et éphémère, le concert profite du web et des nouvelles technologies pour enrichir l’expérience du spectateur, qu’il soit dans la salle ou hors les murs.

Devant un écran, sur les réseaux sociaux, sur le mobile, le concert se prolonge et s’exporte dans des espaces dématérialisés. A l’intérieur de la salle, de nouveaux dispositifs technologiques augmentent l’expérience live. Quelles innovations pour donner au live une dimension nouvelle au delà de son objet premier ? Le live s’en trouve t-il dénaturé ou, au contraire enrichi ? Quelles conséquences sur l’écosystème du spectacle ?

Pour débattre et échanger sur ce thème, un panel de professionnels immergé quotidiennement au coeur du sujet sera présent :

Christophe Abric, fondateur de La Blogothèque
Joël Ronez, responsable du pôle web d’Arte France (Arte Live Web)
Pierre-Alexandre Vertadier, Directeur Général de TSProd
Vittorio Strigari, fondateur et PDG de Awdio
Christopher Escalpez, fondateur de Grandcrew

Nous aurons également la chance de profiter d’une performance exclusive du collective Zeitlinie

Zeitlinie est un dispositif agençant musique, volume, image animée et programmation. Zeitlinie est issu d’un questionnement de la forme traditionnelle du concert et du mode de réception des œuvres d’art.

Toutes les infos ici: http://zeitlinie.net/

L’interactivité sera au rendez-vous, sur Twitter notamment, où grâce au hashtag #MNW2 les internautes pourront poser leurs questions et ainsi participer au débat, tout comme les participants présents dans la salle.

Music Net.Works est un événement créé et organisé par OWNImusic, Silicon Sentier et le Bureau Export, en partenariat avec MXP4, AF83Média et Musique Info

www.musicnetworks.org@MusicNet_Works – facebook.com/musicnetworks – Hashtag officiel : #MNW2

Crédit logo : Loguy / Bannière : Romain Saillet

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Florrie, artiste “do-it-yourself” courtisée des majors http://owni.fr/2011/04/02/florrie-artiste-do-it-yourself%e2%80%9d-courtisee-des-majors/ http://owni.fr/2011/04/02/florrie-artiste-do-it-yourself%e2%80%9d-courtisee-des-majors/#comments Sat, 02 Apr 2011 16:00:10 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=54887 Billet initialement publié sur OWNImusic sous le titre “Découvrez Call of the Wild by Florrie”. Vous pourrez écouter et télécharger sur OWNImusic ce titre de l’artiste.

À tous ceux qui seront tentés de s’arrêter au (très) joli minois de Florrie, nous sommes tentés de répondre qu’ils font une grosse erreur. La jeune Anglaise, originaire de Bristol, incarne en effet la jeune garde de la pop britannique. Cette pop fraîche, dansante, inventive et intelligemment produite dont le Royaume-Uni a le secret et qui manque cruellement en ces temps où le R&B a les faveurs du public outre-Manche, style d’un titre sur deux présent dans le top 40 actuellement [en].

Si les atours ont de quoi séduire, la jeune et (à première vue) fragile jeune fille surprend par son intelligence et sa vision. Après avoir proposé son premier EP et une poignée d’autres chansons en téléchargement gratuit et sous plusieurs formats [en] pour favoriser la création de remixes, le tout via un site web dynamique et bien pensé [en], Florrie continue de mener sa jeune carrière à son rythme, avant de lancer l’offensive à grande échelle dans les mois à venir.

Là où la plupart des jeunes artistes rêvent encore de signer un contrat avec un label (un gros de préférence), Florrie a décidé de prendre les choses à contrepied. Dans un billet posté sur son blog [en], elle explique son souhait de ne pas se lier à un label tant qu’elle ne s’estime pas prête à l’être.

Je crois que je dois accomplir certaines choses avant de signer, afin de me donner les meilleurs chances de succès dans le futur, et je me donne aussi le temps d’expérimenter et de créer la musique qui me tient vraiment à coeur

Une démarche étonnante pour celle qui dit avoir été courtisée par de grandes maisons de disques. Un manière pour elle de garder un contrôle créatif total sur sa musique et son image.

Elle s’en explique dans cette première partie de notre interview.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Florrie est certes une artiste “do-it-yourself”, elle est néanmoins bien entourée. Son cocon artistique, c’est l’équipe de production Xenomania [en], créée par Brian Higgins [en] au milieu des années 90. L’équipe qu’il a formée autour de lui peut se targuer d’avoir travaillé avec certains des artistes pop les plus en vue [en], de Cher à Kylie Minogue et au Pet Shop Boys en passant par Girls Aloud, Texas ou Sugababes et d’avoir décroché plusieurs dizaines de tubes.

La collaboration de Florrie et Xenomania commence lorsqu’elle rejoint l’équipe pour devenir la batteuse du groupe qui enregistre au côté des artistes avec lesquels Brian Higgins et son équipe travaillent.

Xenomania a cette spécificité de fonctionner de manière totalement indépendante, depuis une grande propriété située en pleine campagne anglaise (dans le comté du Kent), et dont le jardin aurait inspiré Lewis Carroll lorsqu’il écrivit Alice Au Pays des Merveilles. Très discret, son fondateur ne se montre qu’à de très rares occasions, même s’il accompagnait sa jeune protégée lors de récent son déplacement parisien.

Il est donc intéressant de considérer le développement artistique et marketing à l’aune de ses liens avec Xenomania. Comme pour d’autres artistes avant elle (notamment Alex Gardner, qui me confiait il y a quelques mois son expérience avec l’équipe de production anglaise), le succès n’est pas assuré, et le travail reste la seule manière de construire un projet cohérent et solide. Rémunérateur aussi, car comme elle le confie dans son billet de blog, ses expérimentations doivent être financées, puisqu’elles ne le sont pas par une avance d’édition ou de production.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Florrie est active et réactive sur les réseaux sociaux et dans sa relation avec la fan base qu’elle se construit, et sur laquelle elle compte pour la suivre dans la mise en place de sa stratégie. aurait-elle déà tout compris au marketing et au self branding ? Sans doute.

Le second EP de Florrie sortira fin avril, et devrait à nouveau comporter 4 titres, piochés parmi la quinzaine dont elle dispose. Une nouvelle étape dans la jeune carrière de l’artiste, qui devrait confirmer toutes les qualités de son premier disque. Pour l’heure nous vous proposons de découvrir Call Of The Wild, une illustration parfaite du son développé par Florrie jusqu’à maintenant, et dont le beat et le rythme entraînant n’auront aucun mal à vous séduire et pourquoi pas vous faire danser.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Ci-dessous la vidéo promotionnelle tournée pour la marque de parfum dont Florrie est l’image depuis juin 2010, et qui, de son propre aveu lui a valu une source de revenus non négligeable, et dans laquelle elle reprend Sunday Girl de Blondie.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Interview réalisée par Loïc Dumoulin-Richet / Montage et post-prod : Romain Saillet

Photos (c) Paul Scala

Web : florrie.com / Twitter : @florriemusic / Facebook : florrie.music

]]> http://owni.fr/2011/04/02/florrie-artiste-do-it-yourself%e2%80%9d-courtisee-des-majors/feed/ 13 Découvrez “Call of the Wild” by Florrie http://owni.fr/2011/03/31/decouvrez-call-of-the-wild-by-florrie/ http://owni.fr/2011/03/31/decouvrez-call-of-the-wild-by-florrie/#comments Thu, 31 Mar 2011 10:56:57 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31388 À tous ceux qui seront tentés de s’arrêter au (très) joli minois de Florrie, nous sommes tentés de répondre qu’ils font une grosse erreur. La jeune Anglaise, originaire de Bristol, incarne en effet la jeune garde de la pop britannique. Cette pop fraîche, dansante, inventive et intelligemment produite dont le Royaume-Uni a le secret et qui manque cruellement en ces temps où le R&B a les faveurs du public outre-Manche, style d’un titre sur deux présent dans le top 40 actuellement [en].

Si les atours ont de quoi séduire, la jeune et (à première vue) fragile jeune fille surprend par son intelligence et sa vision. Après avoir proposé son premier EP et une poignée d’autres chansons en téléchargement gratuit et sous plusieurs formats [en] pour favoriser la création de remixes, le tout via un site web dynamique et bien pensé [en], Florrie continue de mener sa jeune carrière à son rythme, avant de lancer l’offensive à grande échelle dans les mois à venir.

Là où la plupart des jeunes artistes rêvent encore de signer un contrat avec un label (un gros de préférence), Florrie a décidé de prendre les choses à contrepied. Dans un billet posté sur son blog [en], elle explique son souhait de ne pas se lier à un label tant qu’elle ne s’estime pas prête à l’être.

Je crois que je dois accomplir certaines choses avant de signer, afin de me donner les meilleurs chances de succès dans le futur, et je me donne aussi le temps d’expérimenter et de créer la musique qui me tient vraiment à coeur

Une démarche étonnante pour celle qui dit avoir été courtisée par de grandes maisons de disques. Un manière pour elle de garder un contrôle créatif total sur sa musique et son image.

Elle s’en explique dans cette première partie de notre interview.

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Florrie est certes une artiste “do-it-yourself”, elle est néanmoins bien entourée. Son cocon artistique, c’est l’équipe de production Xenomania [en], créée par Brian Higgins [en] au milieu des années 90. L’équipe qu’il a formée autour de lui peut se targuer d’avoir travaillé avec certains des artistes pop les plus en vue [en], de Cher à Kylie Minogue et au Pet Shop Boys en passant par Girls Aloud, Texas ou Sugababes et d’avoir décroché plusieurs dizaines de tubes.

La collaboration de Florrie et Xenomania commence lorsqu’elle rejoint l’équipe pour devenir la batteuse du groupe qui enregistre au côté des artistes avec lesquels Brian Higgins et son équipe travaillent.

Xenomania a cette spécificité de fonctionner de manière totalement indépendante, depuis une grande propriété située en pleine campagne anglaise (dans le comté du Kent), et dont le jardin aurait inspiré Lewis Carroll lorsqu’il écrivit Alice Au Pays des Merveilles. Très discret, son fondateur ne se montre qu’à de très rares occasions, même s’il accompagnait sa jeune protégée lors de récent son déplacement parisien.

Il est donc intéressant de considérer le développement artistique et marketing à l’aune de ses liens avec Xenomania. Comme pour d’autres artistes avant elle (notamment Alex Gardner, qui me confiait il y a quelques mois son expérience avec l’équipe de production anglaise), le succès n’est pas assuré, et le travail reste la seule manière de construire un projet cohérent et solide. Rémunérateur aussi, car comme elle le confie dans son billet de blog, ses expérimentations doivent être financées, puisqu’elles ne le sont pas par une avance d’édition ou de production.

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Florrie est active et réactive sur les réseaux sociaux et dans sa relation avec la fan base qu’elle se construit, et sur laquelle elle compte pour la suivre dans la mise en place de sa stratégie. aurait-elle déà tout compris au marketing et au self branding ? Sans doute.

Le second EP de Florrie sortira fin avril, et devrait à nouveau comporter 4 titres, piochés parmi la quinzaine dont elle dispose. Une nouvelle étape dans la jeune carrière de l’artiste, qui devrait confirmer toutes les qualités de son premier disque. Pour l’heure nous vous proposons de découvrir Call Of The Wild, une illustration parfaite du son développé par Florrie jusqu’à maintenant, et dont le beat et le rythme entraînant n’auront aucun mal à vous séduire et pourquoi pas vous faire danser.

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Ci-dessous la vidéo promotionnelle tournée pour la marque de parfum dont Florrie est l’image depuis juin 2010, et qui, de son propre aveu lui a valu une source de revenus non négligeable, et dans laquelle elle reprend Sunday Girl de Blondie.

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Interview réalisée par Loïc Dumoulin-Richet / Montage et post-prod : Romain Saillet

Photos (c) Paul Scala

Web : florrie.com / Twitter : @florriemusic / Facebook : florrie.music

]]> http://owni.fr/2011/03/31/decouvrez-call-of-the-wild-by-florrie/feed/ 1 “Un Etrange Printemps, ça va être un sacré patchwork” http://owni.fr/2011/03/28/un-etrange-printemps-ca-va-etre-un-sacre-patchwork/ http://owni.fr/2011/03/28/un-etrange-printemps-ca-va-etre-un-sacre-patchwork/#comments Mon, 28 Mar 2011 14:33:38 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31371 Ainsi que vous avez pu le lire sur le site, OWNImusic est fier de s’associer à la soirée Un Etrange Printemps, qui aura lieu le 31 mars à La Machine du Moulin Rouge au profit du Sidaction.


A cette occasion, nous avons rencontré Stéphane Vatinel, figure de la nuit parisienne et entrepreneur du monde du spectacle qui évoque pour nous son riche parcours, ainsi que son engagement pour la cause du Sidaction, pour lequel il met sa salle à disposition le temps d’une nuit de clubbing qui s’annonce exceptionnel. Rendez-vous ce jeudi pour danser… et faire une bonne action !


Stéphane Vatinel, vous être le directeur de la Machine du Moulin Rouge. Quel est votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?

SV : Il y a 19 ans, j’ai monté un premier lieu qui s’appelle Glazart. La volonté était de créer de la mixité autour d’un projet culturel, dans lequel nous allions réunir différents types d’expressions artistiques, avec différents publics.
Nous ne voulions pas nous enfermer dans un discours : “Moi je suis une salle de concert, moi je suis une galerie, moi je suis un théâtre, moi je suis un lieu de formation”. Si l’on se replace dans le contexte des années 90, il n’y en avait pas, ou peu.

Aujourd’hui, ça a fait école puisqu’il y a beaucoup plus de lieux qui travaillent autour de la pluridisciplinarité.
Glazart existe toujours, mais je m’en suis séparé il y a 3 ans, 4 ans. Entre temps avec toute l’équipe de Glazart, nous avons monté une SAS. Mon idée était de monter une société pour racheter un autre lieux. Nous avons alors racheté le Divan du Monde, qui était en déliquescence en 2002 ou 2003. Nous l’avons rénové, retapé, nous avons remis une programmation, une communication. Le lieu a fonctionné très fort, puis nous l’avons revendu en 2008. Avec un certain nombre des salariés de Glazart et du Divan du Monde, nous avons remonté une structure qui s’appelle Sinny Ooko. C’est comme Glazart d’ailleurs. Glazart, signifie “regard sur l’art”, Sinny Ooko signifie “le cinéma et les oreilles”. Tout ça c’est sorti du langage d’Anthony Burgess d’Orange Mecanique, c’est un gimmick sur toutes les structures que nous créons.

Avec Sinny Ooko, nous nous sommes impliqué dans l’univers de la musique et du cinéma. Aujourd’hui avec cette structure, nous sommes programmateurs des concerts de musique de films au festival de Cannes, au festival d’Angoulême, sur les ciné party que l’on fait un peu partout, et en autre chose le Moulin Rouge, où l’on nous a demandé il y a un an et demi de reprendre la Machine, dans une formule, gestion-programmation-organisation de A à Z

Et justement quelle est l’histoire de la Machine ? Comment était ce lieu avant que vous le repreniez ?

SV : C’est un lieu fantastique, c’est la Loco, tout le monde connaît, elle est presque entrée dans le langage courant. Je ne sais même pas si “boite de nuit” ne trouve pas son synonyme dans la Loco. En tout cas ça a percé entre 80 et 82

Au début du siècle, c’était effectivement l’ancien dancing du Moulin Rouge. C’est ensuite devenu le cinéma du Moulin Rouge. Puis dans les années 80, la salle a été reprise par une bande de gars, pour en faire d’abord une salle de concert où il y a eut des artistes illustres comme David Bowie ou Mick Jagger.
Ils ont embrassé avec beaucoup d’intelligence la vague électro des années 85, 87. Laurent Garnier a fait ses premiers vrais sets ici, peut être plus qu’au Rex Club d’une certaine manière. Jusqu’à ce que ça tombe vraiment en désuétude complète dans les années 2010, entre dépôt de bilan et disparition des caisses, il n’y avait plus de programmation… Plus rien. Il y a donc eu un dépôt de bilan puis un rachat de la structure par le Moulin Rouge.

Parce que pendant toutes ces années, ça n’appartenait pas au Moulin Rouge, ni les murs, ni les fonds. Le Moulin Rouge s’en était séparé il y a très longtemps.
Les locaux appartenaient à la famille Dreyfus, qui était propriétaire de tout cet ensemble immobilier, mais les exploitants du Moulin Rouge n’étaient pas propriétaires des biens. Quand le Moulin Rouge a racheté ses murs, ils ont aussi racheté Loco, mais il y avait des exploitants, différents, comme le théâtre ouvert d’ailleurs.

Puisque l’affaire a été portée devant le tribunal, c’est le Moulin Rouge qui a racheté, pour recréer un espace beaucoup plus complexe, entre revue, dîner, lieu de nuit, lieu de concert, restaurant terrasse… donc ils ont voulu racheter ça, et ils m’ont demandé de voir si l’on pouvait s’inscrire dans la nuit parisienne d’aujourd’hui, être moins patrimonial que l’est le Moulin Rouge.

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Quel est le lien avec Un Etrange Printemps, qu’est ce qui vous a poussé à vous investir dans ces soirées ?

SV : Matthieu Jaussaud est quelqu’un que je connais depuis longtemps, parce que Julien Ragnotti est venu ici il y a un an pour commencer à produire un certain nombre de spectacles. Il nous a partagé son souhait de faire une soirée spéciale pour défendre des causes comme le Sidaction. Il nous a demandé si nous pouvions mettre à disposition la salle, et ça tombe sous le sens, il y a un lien fort entre cette cause, ce milieu, les gens qui travaillent là-dedans. On a tous conscience que c’est important de pouvoir amener notre contribution en récoltant de l’argent et en continuant à générer une veille sur l’existence du Sida

C’est une belle opération pour vous, mais c’est risqué financièrement ?

SV : Non. Nous donnons la salle, et rémunérons le personnel qui travaille sur l’évènement. Les premiers deniers que nous récupérerons au bar viendront financer le personnel, le reste ira dans les caisses du Sidaction. Les entrées vont elles directement au Sidaction. C’est une vraie notion intelligente de reversement des bénéfices. De vous à moi, il devrait y avoir entre 1000 et 2500 personnes. La salle peut accueillir 1200 personnes et 2000 personnes en turn Over.

Si l’on perd 3000, 4000 voire 5000 euros dans la soirée, ça ne va pas mettre en péril l’existence de la Machine.

Nous n’avons pas pour vocation d’être un lieu qui se met à disposition gracieusement. C’est la première fois que nous le faisons.

Je ne veux pas faire croire que l’on prend des risques inconsidérés. On fait ça dans l’ordre des choses. Le patron du Moulin Rouge était volontaire pour que l’on s’associe à cette opération. C’est comme les artistes qui vont venir, c’est très appréciable de dire : “Aujourd’hui je vais jouer gratuitement, je ne vais pas prendre de cachet”. Tout compte fait on nous propose à tous de venir faire une belle fête ensemble et ça ne nous coûte pas grand chose. Finalement des évènements comme celui là, on devrait en faire bien plus.

Là où c’est beaucoup de travail en revanche, c’est ce que font Plaqué Or, Julien Ragnotti et d’autres qui organisent cette soirée. Ils travaillent beaucoup depuis deux mois sur ce projet. Ils s’impliquent vraiment, alors que nous en tant que salle, nous savons recevoir facilement ce genre d’évènement.

Pour ce qui est de la programmation, on voit le listing des invités s’allonger. Je trouve ça intéressant de voir tout ces gens venir, monter sur scène avec un disque. C’est par contre moins facile de trouver une cohérence artistique sur cet ensemble d’artistes, mais ça va être un sacré patchwork.

Interview réalisée par Loïc Dumoulin-Richet / Retranscription : Romain Saillet

Photos : La Machine

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